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Cet article portera sur le concert Le Petit Bonheur qui fut présenté en mai 2014 à Paris. Celui-ci était une création du Festival Aurores Montréal, un festival ayant pour mission de promouvoir la musique émergente franco-canadienne dans la Ville Lumière. Le concert se voulait un hommage à l’oeuvre du grand Félix Leclerc qui aurait atteint un siècle d’existence cette année-là. Il faut mentionner que le Québec a également su souligner ce mémorable anniversaire de naissance. Le Festival d’été de Québec a entre autres dédié son spectacle d’ouverture 2014 à l’auteur-compositeur-interprète et ICI Musique a constitué un important dossier web en son honneur.
Tout comme le concert de Louis-Jean Cormier auquel j’assistai à Paris, Le Petit Bonheur se déroula aux Trois Baudets. N’allez pas croire qu’il n’y a qu’une seule salle de spectacle à Paris, il ne s’agit bien sûr que d’une simple coïncidence! Fait intéressant, c’est d’ailleurs à cet endroit que Félix Leclerc obtint son premier contrat de chansonnier en terre française* (à écouter : une entrevue réalisée auprès de deux critiques parisiens lors d’un concert de M. Leclerc aux Trois Baudets).
Par contre, cette fois-là, je ne me liai d’amitié avec aucun autre spectateur. J’aurais pu tenter d’approcher ces Québécois dont je pouvais reconnaître l’accent jusqu’à l’autre bout de la salle. Toutefois, lors de ce concert, j’étais plutôt en mode « recueillement » et je tenais à me la jouer solo, à être dans ma bulle. Je me doutais que j’allais vivre un moment d’exception et je désirais entièrement m’y consacrer. Je réussis tout de même à attirer l’attention de deux dames assises derrière moi. Elles se questionnaient à savoir comment une fille de mon âge pouvait connaître Félix Leclerc et être intéressée par son œuvre. Je leur répondis alors fièrement : « Félix fait partie de ma culture, mesdames! »
Quelques minutes plus tard, le concert débuta et mes yeux devinrent des champlures. Je ne pourrais expliquer avec précision cette forte réaction de ma part. Le répertoire de M. Leclerc n’est tout de même pas constitué que de chansons prenantes, du moins mélodiquement. Je crois que j’étais principalement émue par le fait que ce grand homme avait autrefois occupé cette scène que je fixais, par la culture que nous partagions et qu’il avait si bien chantée ainsi que par la beauté des prestations qui se donnaient devant moi (ok, mis à part cette pièce qu’un artiste français tenta de rapper…!).
Le concert mettait entre autres en vedette Benoît Dorémus, Jérémie Kisling, 3 minutes sur mer (groupe que Louis-Jean Cormier avait salué et amicalement renommé « 3 minutes sur ta mère » lors de son concert aux Trois Baudets), le doux Albin de la Simone et le Québécois Jipé Dalpé. Chaque artiste essaya de donner sa saveur aux oeuvres de Félix Leclerc, sans tomber dans des réinterprétations aussi violentes que celle de Groovy Aardvark.
Ma pièce préférée fut sans aucun doute celle qui inspira le nom du concert, Le p’tit bonheur. Suite à un touchant discours de l’animatrice de radio et porte-parole du festival Monique Giroux, cette chanson conclut magistralement la soirée en rassemblant tous les artistes sur la scène. Hantée par ce moment durant des jours, je ne pus m’empêcher de partager à tous mes émotions et de lui dédier une publication sur Facebook.
Oh, j’oubliais! Je croisai par hasard PETER PETER à la fin de ce concert. Nous parlâmes brièvement de notre appréciation de celui-ci, l’artiste me replaça sans problème…était-ce une bonne ou une mauvaise chose? ; )
La Scèneuse
* http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/evenements/982.html