[Mémoires culturelles] Tachka à Lyon – 23 mai 2014

Tachka

Cet article concernera ma participation au concert de Tachka en mai 2014 à Lyon. Quoi? Vous ne connaissez pas Tachka? Moi non plus, je n’avais jamais entendu parler de cette artiste avant de la voir en spectacle. Et je dois avouer que, malgré notre rencontre, je n’ai pas été tentée de « liker » sa page Facebook…!

Tout a commencé lorsque j’ai découvert le groupe français Alexis and the Brainbow par une publication des Inrocks. Le magazine culturel présentait le dernier vidéoclip de la formation, celui de « A Young Gun », et disait de celle-ci qu’elle était définitivement à surveiller. Appréciant l’extrait, je ne pus m’empêcher de faire des recherches sur le groupe et de m’informer sur ses dates de concert. Je crois qu’au fond de moi, je tenais à mettre de côté mon amour pour la scène musicale québécoise et à m’ouvrir à ma culture d’accueil (même si, au bout du compte, ce cher Alexis chante dans la langue de Shakespeare!).

J’avais pu remarquer que la formation devait prendre part à une série de concerts se déroulant dans des appartements lyonnais en avril 2014. Sachant que je serais débordée de travaux universitaires à ce moment-là, j’avais vite abandonné l’idée d’y assister. Toutefois, j’avais complètement craqué pour ce concept de concerts orchestré par L’Étage Folk et je me promis de participer à l’un de ses événements une fois l’université terminée.

Il faut dire qu’en plus d’offrir des concerts d’une grande intimité, l’organisation proposait au public de découvrir des artistes émergents tout en dégustant de délicieuses bouchées conçues par des producteurs locaux… le meilleur des mondes, quoi! Au Québec, il y a entre autres la gang de In my garden qui présente des événements comparables. Celle-ci combine artistes musicaux, arts visuels et bonne bouffe dans une magnifique arrière-cour montréalaise. À découvrir!

Tachka fut donc l’artiste suivante à offrir une prestation dans le cadre des événements de L’Étage Folk. Tous mes travaux universitaires achevés, je m’empressai de réserver ma place et à me planifier un p’tit voyage musical sur le territoire français. En effet, ce concert suivit de quelques jours celui du Petit Bonheur à Paris.

J’atteignis Lyon le 22 mai en soirée. L’un des premiers mots que l’on m’adressa à mon arrivée fut un enthousiaste « Tabernacle! ». Eh oui, le réceptionniste de mon auberge de jeunesse avait su cerner mon bel accent québécois et désirait sympathiser. Le lendemain soir avait lieu le concert. Par peur de ne pas trouver son lieu, je partis très tôt à sa recherche et y arrivai finalement beaucoup trop à l’avance, à un point tel qu’on me refusa l’entrée, le montage n’étant pas complété.

Après avoir acheté du chocolat et fait le tour du pâté de maisons au moins 10 fois, je mis enfin les pieds dans l’appartement. Tout d’un coup, mon concept de rêve me semblait un peu moins parfait. Je réalisais qu’il était plutôt intimidant de se retrouver dans un tel environnement, surtout lorsqu’on n’y connaît personne. Il est définitivement plus facile de se dissimuler dans la foule d’une salle de spectacle ou d’un bar que dans celle d’un appartement. Je m’accompagnai alors d’une bière, le temps de me trouver des amis. Je parvenus à faire la rencontre de 2 filles fort sympathiques avec qui je partageai une amitié éphémère.

Après avoir discuté un moment, nous nous servîmes au buffet et nous installâmes pour le début du concert. Je ne me rappelle plus réellement de l’artiste qui en faisait la première partie, il s’agissait d’un certain Elwood. J’étais beaucoup trop distraite par la pointe de quiche qui traînait dans mon assiette et, assistant davantage à des concerts nocturnes, j’avais de la difficulté à me laisser imprégner par cette musique planant
dans la clarté de l’appartement.

Suite à cette prestation, Tachka fit son apparition. Accompagnée d’un contrebassiste et d’une clarinettiste, elle nous présenta ses fascinantes compositions indie folk. Le trio était bien beau et bien bon, mais, d’après moi, un détail lui échappait: il manquait désespérément de présence scénique…! J’attendais tout le contraire de sa part. Nous étions dans un cadre hyper chaleureux, il y avait largement place à l’interaction avec le public et à l’improvisation musicale. Toutefois, les musiciens se contentèrent d’enchaîner leurs chansons sans trop démontrer de dynamisme. Parfois, j’avais même l’impression que Tachka se montrait plutôt stricte envers ses accompagnateurs, ce qui engendra de petits malaises chez moi.

Lyon durant la nuit

Sur le chemin du retour.

Aujourd’hui, quand je repense à ce concert, je me dis que le groupe fut possiblement intimidé, tout comme moi à mon arrivée, par l’ambiance qui régnait dans l’appartement et qu’il ne réussit pas à surmonter cet obstacle. J’ai apprécié participer à cet événement de l’Étage-Folk, mais je crois que Tachka et sa bande ne correspondaient pas totalement à la philosophie de l’organisation. Une bière leur aurait peut-être fait du bien! ; )

La Scèneuse

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